La jeune Fille et la Mort

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La Jeune fille et la Mort apparaît comme un thème propre de l’art macabre occidental au cours du XVIe siècle. Son origine ne fait pas consensus parmi les historiens de l’art, mais certains estiment qu’elle est dérivée de la Danse macabre médiévale. Son succès est très certainement du à sa très grande adaptabilité. Qui, mieux qu’une jeune femme, peut représenter la faiblesse de l’âme face aux plaisirs terrestres ? qu’il s’agisse de vanité à proprement parler, c’est à dire de la satisfaction qu’elle tire de sa jeunesse et de sa beauté, des plaisirs qu’elle prend à se parer pour augmenter sa beauté et son pouvoir de séduction ou des plaisirs charnels, du péché de luxure qui arrive fatalement quand un homme ou une femme délaisse Dieu.

Mais les artistes découvrent rapidement, particulièrement dans les pays du Nord de l’Europe, que le thème de la Jeune fille et la Mort peut, outre le message à caractère moral qu’il véhicule, plaire aux sens du spectateur. Ainsi, la jeune fille se voit de plus en plus souvent dénudée, offerte à tous les regards. Cette évolution va sans doute de paire avec la laïcisation de l’art qui s’est progressivement effectuée dans les pays germaniques suite à la Réforme et d’une façon plus générale, avec un goût pour le nu féminin qui se développe et s’assume à la Renaissance. Ainsi, le spectateur, se prend lui-même à satisfaire ses sens en observant une jeune femme dénudée et à oublier la réflexion qu’il doit porter sur la mort et le péché par le biais de l’oeuvre.

On observe le même phénomène avec les représentations de sainte Marie Madeleine. D’abord présentée avec un hiératisme certain au XIVe siècle, debout, droite, vêtue comme une riche courtisane mais avec décence, tenant un pot à onguent, le thème de la Madeleine pénitente ou en extase offre aux peintres la possibilité de représenter une belle jeune femme dénudée dans des poses parfois lascives.